Raymond Gal nous a quittés
Raymond Gal, ancien chef de service à la DDT vient de nous quitter. Cet homme a été une aide précieuse depuis 11 ans pour notre association, nous aidant à clarifier une affaire complexe et à mettre à jour le « fiasco administratif » que devra reconnaître la mission d’inspection ministérielle venue en 2015. Son honnêteté profonde, son refus de l’injustice, son travail méticuleux et assidu, sa rigueur intellectuelle, son flair pour déjouer les pièges de l’Administration nous ont été d’une grande utilité.. Cette Administration passive et peu courageuse était aux antipodes de ce qu’il avait essayé de vivre durant sa vie professionnelle. Il savait déchiffrer les documents administratifs et les lettres préfectorales et nous éclairer sur ce qu’ils ou elles signifiaient. Un grand respect et une amitié sincère en sont nés entre nous. Il n’aura pas connu de son vivant le dénouement de cette bien laide histoire. Nous gardons la mémoire d’un homme engagé, clair, modeste et déterminé. Voici les lignes que nous avions écrites sur lui dans le livre, « l’affaire de la cascade », paru ce printemps :
« Lors des journées du patrimoine, nous organisons une animation à la salle des fêtes de Salles-la-Source. Un homme retraité nous aborde. Il connaît le sujet de la cascade et veut bien nous aider. Va commencer un échange épistolaire qui va durer plus de dix ans. Cet ancien sous-directeur de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE) s’appelle Raymond Gal. Il a eu pour collègue un jeune fonctionnaire qui dans les années 70 a eu en charge le dossier de la microcentrale de Salles-la-Source. Il a confié à son aîné être contraint de faire des choses contraires à ses convictions. Raymond Gal regrette de ne pas s’être penché lui-même sur le dossier : « à cette époque j’aurais pu en avoir la responsabilité… ».
Il va nous envoyer régulièrement des notes juridiques de qualité qui vont nourrir nos argumentaires. Il se souvient avoir découvert la cascade de Salles-la-Source un jour de fête de Saint-Loup (début septembre) dans les années 70 : « la population était conviée à se rassembler devant la cascade sèche. Dans un vacarme, on entendait la vanne située en amont de la cascade s’ouvrir puis l’eau arrivait ». Une après-midi dans l’été, la population avait le droit – presque le privilège – de voir la cascade couler…
Pris de passion pour notre affaire, Raymond Gal sera pour nous une source d’information précieuse, durant toutes ces années. Pour cet ancien fonctionnaire, le spectacle d’une Administration qui ne fait pas son travail est désolant : « les responsables ne font pas leur boulot. Ils ignorent des choses basiques, ou pire font semblant de ne pas savoir ou mentent… C’est une pétaudière. L’État qui devrait nous aider roule pour la microcentrale. C’est lamentable… ».
Raymond Gal a été un acteur déterminant dans l’action de notre association pour la sauvegarde de la cascade
Non seulement il nous a éclairé de son savoir et de son expérience mais également il nous a souvent redonne l’envie dans les moments d’abattement par ses prises de position cartésiennes argumentées