BIEN EMBARRASSANTE MÉPRISE À SALLES-LA-SOURCE : LE PROCUREUR DE RODEZ MIS EN GARDE À VUE PAR LES GENDARMES

C’est une incroyable affaire qui vient d’avoir pour théâtre le paisible village de Salles-la-Source. Elle suscite remous et commentaires jusque dans les plus hautes sphères de l’État, de l’Élysée à Matignon en passant par les ministères de la Justice, de l’Intérieur et des Armées.

Le scénario, tel que les journalistes ont pu le reconstituer en l’absence de toute précision communiquée par les Autorités, semble être le suivant. Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers une heure du matin, le gardien de la microcentrale hydroélectrique implantée au bas du bourg est alerté par les aboiements de son chien. Se postant à sa fenêtre, il aperçoit un individu en train de rôder autour de la petite usine. Par téléphone, il alerte les gendarmes.

UNE CORDE SUSPECTE DANS LE SAC

Une patrouille immédiatement dépêchée sur les lieux appréhende un moment plus tard un homme, paraissant âgé d’une cinquantaine d’année, en train de remonter à pied la côte raide qui conduit au bord du ruisseau « Le Créneau ». Il est porteur d’un sac de sport à l’intérieur duquel les gardiens de l’ordre trouvent une corde d’escalade ainsi qu’une lampe torche. Pour eux, aucun doute n’est permis : ils sont là en présence de quelque monte-en-l’air en train de préparer un mauvais coup dans le secteur. Ils restent sourds aux explications et protestations de ce suspect qui leur assure – rien moins que cela ! – être… le procureur de la République de Rodez. Se croyant même menacé, alors que cet homme se débat, l’un des gendarmes aurait fait sur lui usage de son taser.

Conduit dans les locaux de la Gendarmerie, l’homme maintenait ses affirmations. Il se reprochait d’avoir oublié ses papiers à son domicile, proposant de revenir sans tarder prouver son identité si on consentait à le relâcher.

« Je me suis rendu à Salles-la-Source à la faveur de la nuit pour n’être pas reconnu et dans le but de me faire de visu une idée sur cette fameuse microcentrale dont l’association « Ranimons la cascade ! » ne cesse depuis des années de nous rebattre les oreilles. Et avant de me plonger enfin dans le dossier de tous ces signalements qu’elle me fait sur le compte de son gérant. »

Et la corde dans le sac à dos ? Pour enfiler des perles, sans doute, lui rétorquaient les enquêteurs .

« Justement, se justifiait-il, j’avais aussi l’intention de descendre en rappel dans le puits naturel qui mène au bord du lac et du barrage souterrains. Je voulais tout voir, tout savoir pour mieux étoffer les réquisitions que je serai, selon toute vraisemblance, au vu des premiers éléments, amené à faire. »

LA PREUVE QUE LE DOSSIER AVANCE

Les gendarmes, pensant avoir affaire à un malandrin doublé d’un mythomane et mégalomane, conduisaient leur prisonnier en cellule. Le lendemain matin, l’officier de permanence prononçait sa garde à vue. Ce n’est qu’en milieu de journée, l’épouse du magistrat ainsi que le personnel du Tribunal ayant donné l’alerte, que l’embarrassante vérité se faisait jour.

Interrogés sur cet invraisemblable vaudeville, les responsables de « Ranimons la cascade ! » disent regretter que le Procureur de la République de Rodez ait eu contact de cette peu conviviale manière avec Salles-la-Source. Ils voient toutefois dans cet incident la preuve qu’enfin, et après plus de six années d’efforts répétés, les signalements pour motifs graves faits par leur association auprès du Parquet doivent enfin être pris en compte.

Ayant appris que ce même procureur est à ses heures un passionné de pêche à la truite, ils l’assurent que le meilleur accueil lui sera, le cas échéant, réservé au bord du « Créneau ».

3 Responses to BIEN EMBARRASSANTE MÉPRISE À SALLES-LA-SOURCE : LE PROCUREUR DE RODEZ MIS EN GARDE À VUE PAR LES GENDARMES

  1. VILLEBROD Pascal dit :

     » de sac et de corde » disait-on autrefois des gens malhonnêtes et justiciables de la prison ! Comme quoi, « il faut de tout pour faire un monde  » !

  2. Thomas Lagane-Pagès dit :

    Bien fait !! Héhéhé… quand on n’est pas sur son territoire…. ç’est plus dangereux.

  3. […] signe de vie lorsqu’il est interrogé sur le dossier de la cascade. S’est-il vexé du dernier poisson d’avril où les gendarmes avaient joué de méprise avec lui ? Nous n’en savons rien, n’avons […]

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