Plainte contre X pour diffamation : « Ranimons la cascade ! » entendue par les gendarmes
« Ranimons la cascade ! » communique :
Depuis Puteaux, dans les Hauts-de-Seine où il réside, M. Jean-Gérard Guibert, le gérant de la Société hydroélectrique de Salles-la-Source ne semble pas avoir apprécié les panneaux apposés par « Ranimons la cascade ! » aux entrées du village le temps de cette campagne des législatives. « Mettons fin à la plus longue fraude hydroélectrique de France. Candidats, qu’en dites-vous ? » : ainsi, par ce libellé, avons-nous voulu interpeller les postulants à la députation sur l’inimaginable scandale qui dure du détournement de l’eau de notre cascade. Estimant son entreprise diffamée par nos panneaux, M. Guibert a porté plainte contre X. Ce qui va valoir à « Ranimons la cascade ! », en la personne de son président, Bernard Gauvain, d’être entendue par la Gendarmerie de Marcillac ce mercredi 21 juin à 14h30.
Cinq candidats, rassemblant 90% des voix, ont réagi à notre interpellation en nous exprimant leur soutien. Stéphane Mazars, le nouveau député, nous a écrit à propos de la mission d’inspection interministérielle qui a travaillé sur le dossier de Salles-la-Source : « C’est un travail de qualité qui a été rendu. Et, c’est sur sa base, qu’enfin a été prise la décision prise par l’État, via M. le Préfet, de ne pas conserver l’exploitation de la cascade par M. Guibert dont les défaillances ont été mises au jour et prises en compte ».
Alors que les plus hauts représentants du ministère de l’environnement ont reconnu un « fiasco administratif » depuis 1932, que le préfet a signalé de nombreux dépassements à la production autorisée et signé l’arrêt définitif de la microcentrale, que le procureur a décidé des poursuites contre l’entreprise pour « abus de biens sociaux », la Société hydroélectrique (se sentant menacée ?) tente de contre-attaquer en accusant … les lanceurs d’alerte de « Ranimons la cascade ! »
Notre association est bien loin de redouter les tentatives de poursuites du pyromane qui prétend se faire pompier. Elles lui permettraient de mettre au grand jour sur la table TOUTES les parties troubles du dossier, y compris celles qui, suite à des allégations de confidentialité, lui échappent… pour le moment.
Un détail révélateur de l’état d’esprit de celui qui se prend décidément pour le seigneur et maître de Salles-la-Source : au motif de sa plainte il ajoute celui de « pose de panneau sur mobilier urbain » ! Observons à ce propos que la pratique est largement répandue et tolérée à l’entrée de nos villages. Elle permet à la vie locale et associative de se déployer. Dans ce domaine non plus, « Ranimons la cascade ! » ne tolérera pas que lui soit appliqué un quelconque régime discriminatoire pour le seul motif que ses bénévoles contribuent à faire connaître au grand public les aspects glauques d’une affaire qui, inexplicablement, perdure.
Rassemblement de soutien du 13 mai 2017 auquel invitaient les panneaux
Un des panneaux incriminés (fête du 1er mai à Salles-la-Source)
[…] (Voir aussi notre communiqué du 20 juin 2017) […]