La bronca des escargots de Salles-la-Source devant la préfecture de Rodez

Partis le 1er mai de Salles-la-Source, les escargots ont atteint leur objectif près de huit semaines après, ils ont atteint la préfecture de Rodez, distante de 14 km.

Devenus le symbole de la lenteur administrative qui paralyse ce dossier depuis 80 ans, ils ont tout d’abord manifesté collectivement et joyeusement sur le marché de Rodez :

« Ranimons-la-cascade ! » a apprécié la présence active d’une grande partie du Conseil Municipal de Salles-la-Source dont plusieurs adjoints :

Le défilé n’est pas passé inaperçu…

Après diverses étapes…

Après avoir rappelé au nouveau député ses  promesses (« si je suis réélu, ce projet ne se fera pas »)…

Les escargots ont enfin rejoint la place de la préfecture pour y chanter leur hymne « Pourtant que la cascade est belle ! » sur l’air de Jean Ferrat :

Un bon petit groupe les attendait…

Yves Garric suscita une terible bronca (NB : clameur d’indignation) des escargots pointant leur cornes vers la préfecture. Elle fit résonner sur toute la place la colère silencieuse  des amis de la cascade de Salles-la-source !

Bernard Gauvain, le président rappela en quelques phrases le sens de cette présence, les innombrables casseroles du dossier et la lenteur inexcusable de l’aministration, lenteur notamment à répondre à toutes nos questions qui très certainement  provoquent un certain embarras.

Il fit le rappel des innombrables soutiens politiques reçus jusqu’à celui de Madame la ministre, Anne-Marie Escoffier qui passant quelques instants plus tard sur la place le confima sous les caméras de France 3… Enfin il fit le voeu d’être entendu par Madame Cécile Lenglet, la nouvelle secrétaire générale de la préfecture, depuis peu en Aveyron.

Philppe Coudeville, président de l’Association pour la défense du site de Salles-la-Source prit alors la parole :

« Notre association se bat depuis 50 ans pour la défense de ce site. Maintenant, tous les espoirs sont permis. Rêvons que demain nous ayons raison ! »

Puis Raymond Séguret, adjoint au Maire de Salles-la-Source prit la parole et argumenta parfois avec humour sur diverses questions soulevées par « Ranimons la cascade ! » :

« La société hydroélectrique n’a pas la capacité financière qui est obligatoire pour assurer notamment la sécurité.

« L’Administration essaye de nous faire croire que la conduite forcée de 1930 date d’avant la révolution (rires). L’administration est en train de créer une nouvelle jurisprudence à Salles-la-Source concernant les droits d’eau fondés en titre ».

« Et en ce qui concerne la proposition de débit variant selon les jours, les semaines et les mois, je propose que les personnes qui veulent savoir à quelle heure ouvre la cascade téléphonent à la préfecture » (applaudissements).

Anne Gaben-Toutant, conseillère Générale du canton de Marcillac :

« Je suis là avec vous depuis le début. Nous n’avons plus de patience. Il faut prendre un décision et la bonne : c’est évidemment de fermer cette usine. Maintenant ça suffit ! On l’a déjà dit. On a tous les atouts avec nous ; Que les actes suivent ! » 

Michel Raynal :

« Je vous apporte le soutien des Amis de la Terre de Midi-Pyrénées, du comité Causse Comtal et de la Fédération des Grands Causses. Sur toutes les questions de ressource en eau, la vigilance est nécessaire toute l’année. Nous avons une représentation au CODERST mais sachez qu’elle est tout à fait minoritaire ».

 Guy Sournillac  (un des peintres des escargots):

« Il y a quelques années, Rodez a voulu être la vitrine et le défenseur de la vie de l’eau au travers d’un célèbre festival. Je crois que maintenant, c’est à la vallée de Salles-la-Source qui a cette mission et pour cela je suis avec vous ».

 Jean Bardoux :

« Quand il y avait, il y a quelques années, le collectif contre la ligne haute tension de Goutrens, on a travaillé avec la préfecture sur ce dossier qui esquintait le paysage et l’avenir économique du vallon, qui a eu finalement une issue favorable. Mais les choses se passaient dans un cadre légal. A Salles-la-source, le dossier est bien plus complexe -c’est la préfecture qui le dit- et en plus il est « souterrain » : Qu’est-ce qui se passe ? On n’en sait rien ! Qu’est-ce qui bloqiue ? On n’en sait rien ! les choses ne sont pas claires. Il y a des intérêtes privés en jeu mais qui avancent masqués. Désormais ils sont démasqués par notre présence ici et par le travail de dossier de l’association « Ranimons la cascade ! ».

De ce fait, tout paraît clair : ce projet ne doit pas avoir lieu ! »

Bernard Burguière, Conseiller Général de Conques :

« Je représente aujourd’hui jean-Michel Lalles, président de la Mission de la culture qui gère le Musée du Rouergue, à Salles-la-Source. Aves ses collections de vieux outils, ses présentations de vieux métiers et sa charpente à la Philbert Delorme, il est un des fleurons de nos musées. Il est proche de la cascade et nous souhaitons, au Conseil Général,  le mettre en avant. pour cela, il faut que la cascade coule !

Et maintenant que Conques et Marcillac sont unis dans la même communauté de communes et sont unis au niveau du tourisme, la cascade doit couler à flot ! »

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