ANNE GABEN-TOUTANT SOULIGNE LES MULTIPLES SOUTIENS ET S’INTERROGE SUR LA LONGUEUR DE LA PROCEDURE
Anne Gaben-Toutant, Conseillère Générale du canton de Marcillac et soutien de la première heure de « Ranimons la cascade ! » a interpellé publiquement la préfète, Danièle Polvé-Montmasson, le 27 octobre 2011, dans le cadre du bilan annuel des services de l’Etat au Conseil Général au sujet de la demande de renouvellement d’autorisation d’exploiter déposée par la Société Hydroélectrique de la Vallée de Salles La Source :
« La défense de la Cascade de Salles la Source, suscite un intérêt et un soutien qui dépassent largement les limites de la commune et du canton. J’en veux pour preuve l’intervention de mon collègue qui reprend des arguments que vous connaissez bien et les nombreux soutiens à l’échelle locale – conseil municipal, communauté de communes, Office du Tourisme, acteurs économiques – et plus largement, les présidents du Conseil Général et du Conseil Régional, des conseillers généraux, des conseillers régionaux, des sénateurs et cet été, le député de l’arrondissement.
La procédure de renouvellement de l’autorisation d’exploiter est très longue puisque la concession autorisant à exploiter l’usine a pris fin en décembre 2005. Depuis délais glissants et autorisations provisoires se succèdent.
Une enquête publique en juin/juillet 2010, Trois commissions des Sites : 01 octobre 2010, 17 février 2011 et 13 mai 2011.
Un Coderst en décembre 2010.
La dernière commission des sites a conclu à un avis positif avec 8 pour dont 6 membres de l’administration, 7 voix contre, 2 abstentions.
Nous nous attendions à une décision d’autorisation d’exploiter en juillet. Depuis, le député de l’arrondissement a indiqué que le dossier était réexaminé par Madame la Ministre de l’Environnement.
Pourriez- vous nous indiquer, où en est ce dossier ? Va-t-il y avoir une décision rapidement. Faudra-t-il attendre les élections présidentielles et législatives pour le voir réapparaître ?
Merci pour votre réponse. »
C’est fort justement que Mme Gaben souligne la multiplicité des prises de position pour la défense de la cascade de Salles-la-Source. La presse a parlé d »une véritable « pluie de soutiens ». On pourrait en ajouter quantité d’autres à la liste : le dernier en date, celui du charismlatique André Valadier ; celui de Christian Bernad, le président de l’Association pour l’Aménagement de la Vallée du Lot… Tout ce que l’Aveyron compte d’artistes et d’intellectuels dénonce avec vigueur l’inanité du projet que l’Administration prétend avaliser.
En revanche il y a deux soutiens sur lesquels on peut s’interroger pour la simple raison qu’on n’a jamais lu ou entendu de position claire qui permettrait de les connaître : celui de la Communauté de communes ; celui de Mme Escoffier, sénatrice.
Pourriez-vous nous apporter des précisions là-dessus ?
Madame Escoffier, que nous avons rencontrée, semble très bien connaître le dossier. Elle dit ne jamais signer de pétition (propos étonnant venant d’un élu…) mais dit plaider pour nous auprès de la préfète. On jugera aux fruits.
Nous devons rencontrer prochainement le président de la communauté de communes, Jacques Hourdequin de qui nous attendons une position claire.
Parmi les soutiens « oubliés », n’oublions pas plusieurs responsables d’Europe ecologie- les verts et le député européen José Bové, qui était présent lors de la marche des indignés vers la préfecture en juin dernier et déclarait : « Sur un problème comme le vôtre, on se rend compte que l’Etat impose des désisions sans tenir compte des élus ni de la population. On est dans un moment invraisemblable où on a l’impression que l’Etat fonctionne en circuit fermé pour ses propres intérêts ou pour servir les intérêts privés de quelques uns et c’est parfaitement inacceptable. »
Que Mme Escoffier ne signe jamais de pétition… ça la regarde. Mais, à mon avis, il n’y a pas réellement de quoi s’en vanter. On a, en revanche, le droit de savoir ce qu’elle compte exactement plaider auprès de la (nouvelle) préfète. On espère qu’elle a bien compris qu’elle est désormais une élue du peuple et non plus la préfète qu’elle fut. Alors qu’elle indique clairement si oui ou non elle dénonce le véritable scandale que représente ce dossier de Salles-la-Source et l’attitude de certains membres de l’Administration. La transparence n’est pas une option facultative. C’est un droit impératif lié à la seule conception possible de la démocratie! Et ça n’a rien à voir avec signer ou ne pas signer une pétition.