Créer un parcours qui mette en valeur le patrimoine naturel, historique et industriel de Salles-la-Source

Une adhérente de « Ranimons la cascade ! » et résidente au Bourg de Salles-la-Source (partie basse du village) nous donne l’idée de créer un parcours balisé (ou guidé) qui mette en valeur le patrimoine naturel, historique et industriel de Salles-la-Source. Ce n’est qu’une ébauche qui peut évoluer, se fractionner en plusieurs boucles , faire des variantes par thème… et il y en a de multiples.

Comme vous, je pense qu’il n’y a pas de reprise d’exploitation sans travaux de modernisation et mise aux normes, et sans investissement pour une réelle rentabilité aujourd’hui et dans les années à venir  : ce qui veut dire un grand danger pour la quantité d’eau de la cascade qui pourrait aussi diminuer en raison de causes naturelles comme le réchauffement climatique. Un de ses charmes est l’irrégularité de son débit qui est lié aux pluies et nous donne une leçon de géographie.

A la réflexion, il me semble que l’idée sous-jacente que cette usine a fait son temps et qu’un terme est inéluctable comme pour les autres installations citées (usine textile, moulins, scierie) devrait être mise en lumière, sachant que chaque fois qu’une page se tourne, c’est un moment difficile à accepter pour ceux qui ont vécu l’activité (cf aussi les mines de Decazeville, les hauts fourneaux, le textile…) mais c’est la vie !

Je vous soumets ci-dessous une proposition alternative pour la commune : faire de cette micro centrale un atout supplémentaire pour mettre en valeur la commune, le département et ainsi contribuer au développement du tourisme, à la renommée de la commune.

 On pourrait en effet développer une belle histoire de Salles la Source tout au long d’un parcours dans le village : du haut vers le bas en suivant l’eau de la cascade.

 1/ Se garer sur la place du Griffoul;

 2/ Partir de la résurgence et expliquer la géologie du lieu. Observer les différents points de sortie de l’eau. Observer la première usine productrice d’électricité (la petite maison) et raconter son histoire

 3/ Commenter autour de la cascade sa formation, son évolution dans le temps (elle a un peu bougé, photos…) et les phénomènes géographiques et de météo qui la rendent si changeante selon les saisons

 4/ Expliquer et montrer les témoignages visibles de l’histoire industrielle de Salles la Source :

  • au 19ème siècle, l’innovation industrielle et sociale : usine/manufacture des Saint-Simoniens, en montrant qu’il y a un début, une apogée et une fin à l’usine. Transformée grâce à une volonté locale et celle du conseil général en musée des métiers à rayonnement régional.
  • Puis on descend via le chemin de la scierie en expliquant que les moulins huile et farine, la scierie d’abord alimentés par la descente d’eau s’électrifient. On note le gand nombre de moulins sur cette descente. Eux aussi ont eu leur heure de gloire et constituent une mémoire du passé originale et encore bien visible.
  • On arrive à Créneau, très joli depuis qu’il est bien dégagé. On descend via le départ flèché vers la cascade de la Crouzie, qui est aussi très belle et surtout très différente de la cascade du haut. Il y a même , dans ce cadre des activités de canyoning ! de quoi s’amuser…
  • Au début du XXème siècle arrive la construction de la microcentrale : on peut avoir ici aussi une explication historique, technique et, sans frais supplémentaires, donner à voir cette installation ancienne au travers des vitres. A cet endroit on peut expliquer la cloture de cette usine pour des raisons techniques et économiques La micro centrale est ainsi transformée en « musée ». Sur l’intérêt d’en faire un « musée » à moindre coût (à travers des panneaux pédagogiques et les vitres) je peux témoigner que j’aime bien jeter un coup d’œil à l’intérieur quand je passe devant. il y a de grosses machines, des vieux compteurs typiques de l’ère « électromagnétique »… Enfin, il y a aussi dans ce bâtiment un logement qui pourrait être agréablement converti en gite rural et rapporter à la municipalité ou à un propriétaire et ainsi contribuer aux frais d’entretien du bâtiment. En expliquant qu’au XXIème siècle, l’Aveyron est toujours en pointe sur les énergies renouvelables : éoliennes, autres productions industrielles d’aujourd’hui. Donc valoriser le département et son action en faveur du renouvelable version 21ème siècle et pour les futures générations

 5/ Ensuite on peut continuer la ballade par le tour du Créneau, ballade très agréable et que certains n’osent pas entreprendre aujourd’hui car on a l’impression d’entrer dans la propriété de l’usine si on passe le petit pont métallique (surtout si il y a un chien qui aboie…)

6/ En remontant on peut faire un détour et réouvrir le chemin de la cascade qui aujourd’hui ne coule que certains jours d’hiver sous la route au croisement (Trou de l’Arnus). Accès via le bourg (la Douce), au pied de la chute d’eau.

7/ Bien-sûr aller voir au passage l’église romane et remonter vers la place du Griffoul en passant par le château Saint-Paul et le nouveau belvédère.

 Personnellement je trouverais un tel parcours très plaisant, valorisant pour la commune (et interessant les guides touristiques) et qui correspond bien à la clientèle touristique de l’axe Albi-Rodez-Salles la Source-Marcillac-Conques.

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Photos : création du musée du Rouergue à Salles-la-Source en 1978 ; du passé révolu, Salles-la-Source se dote d’un atout pour l’avenir (Revue :  Vivre en Rouergue) :

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