Quand les enfants de salles-la-Source traquaient le voleur de cascade…
« Voleurs de cascade » : c’est sous ce nom que la classe des grands de l’école St Joseph de Salles-la-Source publiait, au printemps 1996, un recueil de nouvelles.
Le projet d’écriture était le fruit d’un travail pédagogique de toute l’année scolaire, réunissant, sous la direction de Monique l’institutrice, les élèves de CE2 , CM1 et CM2, par groupes de 4 élèves :
En ce temps-là et depuis une quinzaine d’année, et ce en vertu d’un accord – mal appliqué – entre le responsable de l’usine électrique et la mairie, la cascade ne coulait que le dimanche… Cette disparition de la cascade du dimanche soir au dimanche matin suivant intriguait les enfants tout comme les visiteurs et les touristes…
Les jeunes élèves n’ont donc pas eu de mal à imaginer une cascade sans eau leur imagination fut fertile pour trouver de possibles coupables… Certains détails de ces nouvelles, plus vrais que nature, montrent qu’ils sont bien le reflet de situations vécues….
Merci à Justine, Anaïs, Julie, Thérèse, Alexandre, Xavier, Alia, Leslie, Robin, Amans, Félix et Aurore que nous n’avons pas pu tous recontacter et qui nous pardonneront d’avoir mis en ligne quelques fragments de leur oeuvre commune magistrale… Certains d’entre eux font aujourd’hui partie de nos soutiens !
Sur le chemin de Bouche-Rolland…
La première histoire nous mène sur le causse, du côté de Mondalazac, plus précisément à Solsac, sur le chemin de la grotte de Bouche-Rolland. C’est vers là que se dirige un mystérieux camion que nos jeunes enquêteurs ont repéré …
« Le matin même, cinq garnements qui avaient dormi près de la cascade avaient fait le même rêve : on a tous rêvé qu’un monsieur cagoulé est arrivé près d’une pompe et a aspiré la cascade. Quand les premiers rayons du soleil apparaissent, on s’aperçoit que notre rêve s’est réalisé.
– Mélanie : regardez les copains, l’eau de la cascade a disparu !
– Vite allons prévenir grand-père…
Alerté le grand-père s’écrit : « mais ce n’est pas possible ». Le pauvre, lui qui tenait tant à sa cascade…
– Gaston : menons une enquête.
L’enquête les mènera jusqu’à Bouche-Rolland où ils découvrent que le « grand-père » aidé de son complice, le maire, sont en train de mettre au point… une station d’épuration. « Pour sauver la cascade de la pollution ».
Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?
– J’avais peur que les responsables de l’usine électrique se retournent contre moi
– Mais grand-père, que vas-tu faire maintenant ?
– Nous allons amener l’eau jusqu’à mon système d’épuration souterrain, ensuite nous remettrons les tuyaux en place.
Ce soir là, la cascade, plus belle que jamais scintillait comme un arc-en-ciel. »
De l’autre côté de la terre
La seconde histoire nous mènera jusqu’en Inde, au pays des éléphants.
« Ce matin-là, Sophie et Arthur, qui habitent ne haut du village se sont réveillés.
Ils ont fait leur toilette, se sont habillés, et ont déjeuné. Puis ils sont allés se promener au bord du ruisseau :
– Sophie : je ne rêve pas ! Il n’y a plus d’eau !
– Arthur : plus une goutte !
Pendant ce temps, Camille et Gaspard qui, eux habitent en bas, sont allés jouer à 20 mètres de la rivière. Leur chien Médor est allé s’amuser dans l’eau.
– Médor : « Ouaf ! Ouaf ! Ouaf !
– Gaspard : Mais pourquoi aboie-t-il ?
– Camille : Je ne sais pas : allons voir !
Ils arrivent près du ruisseau
– Gaspard : Que s’est-il passé
– Camille : L’eau a disparu. Peut-être que la cascade aussi. Allez, viens
Ils arrivent à la cascade et rencontrent Arthur et Sophie qui, eux aussi, ont décidé d’y aller.
. »Mais pourquoi aboie-t-il ? »
– Tous les quatre : « II n’y a plus de cascade ! »
Suivant de mystérieuses s traces, les voici partis pendant des jours et des jours jusqu’à un pays dont ils ne comprennent pas la langue… Les voici en Inde, « ayant fait au moins 10 000 km ». Puis les voila dans la forêt tropicale, bravant les cobras et les tigres. Sauvés par les singes, ils retrouvent les traces… de l’éléphant, traversent la mer sur une barque que le requin renverse…
C’est sur le dos des dauphins qu’ils gagnent enfin l’Australie où les kangourous les mènent… sur les traces de l’éléphant voleur de cascade !
– Gaspard : je reconnais notre cascade !
– Sophie : oui ! La cascade de Salles-la-Source
– Camille : s’il m’écrabouille, je serai plate comme une galette
Ils écoutent la conversation :
– Schtroumphette : Jumbo, mon chéri, d’où vient cette cascade ?
– Jumbo : Schtroumphette, je vais t’expliquer. Je me promenais en Europe, en France, j’ai vu cette magnifique cascade… J’ai attendu la nuit… et d’un seul coup de trompe, je l’ai aspirée.
N’écoutant que leur courage, les jeunes enfants abordent les éléphants :
– Nous sommes à la recherche d’une cascade qui ressemble à celle-là. Où l’avez-vous trouvée ?
– Jumbo : Je crois que ça s’appelait Salles-la-Source. Je vais vous expliquer : je me promenais en Europe…
Et il raconta toute l’histoire ;
– Gaspard : nous habitons Salles-la-Source et c’est bien cette cascade que nous devons ramener !
– Jumbo ; Non, je ne me séparerais jamais d’une aussi jolie cascade
– Camille : j’ai une idée. Rentrez avec nous à Salles-la-Source. Nous vous construirons un parc et vous pourrez regarder la cascade jour et nuit.
Les éléphants acceptent et le retour se fait à la nage, en passant par la Chine et sa grande muraille, le Kazakhstan, la Roumanie et enfin l’Italie « où ils mangèrent des spaghettis et burent du chianti ».
Les voila bientôt de retour à Salles-la-Source où ils attendent la nuit pour reposer la cascade. Ils allèrent cacher les éléphants « derrière dans la grotte » et réalisent leur parc…lorsque le maire arrive qu’ils s’emploient à convaincre ;
« Deux jours plus tard tous les villageois se retrouvent à la cascade avec les éléphants pour fêter le retour des quatre enfants et de la cascade ».
Les secrets de Saturne
La dernière nouvelle commence elle aussi par une mystérieuse disparition…
« Un après midi d’été, Luc Emilie, Thierry et Dolorès sont allés se promener dans le village. En passant devant la cascade, ils ont vu deux personnes. Plus tard, après avoir joué longtemps,
– Emilie s’écrie : « Comment, ils sont encore là ! »
– « Chut! « dit Dolorès.
– Mais quand nous sommes passés c’était 2h et maintenant il fait presque nuit. »
Les quatre enfants rentrent chez eux. Deux jours après la cascade ne coulait plus.
Les touristes disent :
- « Allez ! On rentre chez nous. Il n’y a plus rien à voir. »
La situation est grave. Alors la petite bande décide de résoudre cette énigme. Au cours de cette enquête, après avoir cherché, Dolorès trébuche sur un tuyau transparent. En suivant le tuyau, soudain, Emilie aperçoit une faille dans la falaise. Thierry s’adosse contre la paroi et fait bouger la pierre. C’était une grotte; il n’y avait rien à l’intérieur, sauf une lettre. Luc se mit à lire…
« Saturnin et Zelda, prenez la cascade de Salles-la-Source car je la trouve belle et nous n’avons plus d’eau sur notre planète. Si vous ne la ramenez pas, méfiez-vous, vous ne reviendrez pas chez nous ! »
Apparaît alors une soucoupe volante dans laquelle se cachent les enfants. Les voila dans l’espace, apercevant « des étoiles éblouissantes » puis atterrissant sur une lointaine planète :
– Zelda : où habitez-vous ?
– Sur la terre, en France, en Aveyron, dans un petit village qui s’appelle Salles-la-Source… Puis-je vous poser une question : pourquoi avoir pris la cascade ?
– Zelda explique : parce que nous manquions d’eau sur cette planète et nous allions tous mourir.
– Saturnin : S’il vous plait, nous vous rendrons la moitié de la cascade, et puisque nous avons confiance en vous, voila notre secret. Sur Saturne, chez nous, peuvent vivre toutes les personnes toutes les personnes pourchassées ou malheureuses de toutes les planètes y système solaire. Si vous aussi, vous avez besoins d’un refuge, prenez cette colombe spatiale pour venir nous rejoindre. Vous aurez votre place sur saturne. Au revoir les amis »
Une semaine plus tard, les quatre enfants rentrèrent dans leur village avec la cascade. Et depuis, quand la nuit est claire, en observant le firmament, ils pensent à leurs amis et au jour où ils pourront partir dans le vaisseau spatial. »
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