Quand Antoine Pellion, nouveau conseiller énergie à l’Elysée, se penchait sur la cascade de Salles-la-Source…

Antoine Pellion vient d’être nommé nouveau conseiller énergie auprès du président Emmanuel Macron.

Le président de « Ranimons la cascade ! » l’avait rencontré au ministère de l’Environnement le 29 juillet 2014, lors d’une rencontre avec Jean-Louis Alibert et Anne Gaben-Toutant, alors conseillère générale PS du canton de Marcillac, au sujet du dossier si contesté de la microcentrale hydroélectrique illégale de Salles-la-Source. Antoine Pellion était à l’époque « conseiller énergie » de Ségolène Royal.

Cette rencontre, à l’inititative de Anne Gaben-Toutant, avait été annoncée par celle-ci à la fin du rassemblement public qui suivit la deuxième marche de Salles-la-Source à Rodez du 28 juin 2014. Curieusement, au départ, alors que l’association « Ranimons la cascade ! » avait porté ce dossier avec vigueur depuis 2010, seul le nouveau maire élu, Jean-louis Alibert, était invité… Il accepta néanmoins de se faire accompagner par le président de « Ranimons la cascade ! »

Voir les récits de l’époque publiés sur notre site internet :

Marche du 28 juin : ranimons la République !

La cascade au Ministère

La cascade au Ministère : compte rendu et conclusions

A l’époque Antoine Pellion nous avait assuré que le ministère était parfaitement au courant du dossier de Salles-la-Source sur lequel il avait été sollicité, à de multiples reprises, par la Préfecture de l’Aveyron.

Par sa voix, le Ministère se reconnaissait à demi mot embarrassé par ce dossier. Il reconnaissait également le très faible enjeu énergétique de cette micro-centrale.

Curieusement, les multiples aspects de fraude ne semblaient pas l’intéresser…

Il avait alors proposé de faire faire faire à la DREAL une étude de faisabilité du retour de la concession (achevée depuis 2005…) à l’Etat.

Cette proposition fit long feu et la mobilisation reprit de plus belle.

[On se souvient qu’une deuxième tentative de recours auprès du ministère de l’environnement eut lieu en 2015, à l’initiative du préfet Jean-Luc Combes (actuellement directeur du développement des capacités des territoires du CGET). La demande aboutit à la nomination d’une délégation inter-ministérielle, présidée par Nicola Forray, qui étudia durant 3 mois la situation, conclut à un long « fiasco administratif » et fit des propositions qui n’ont toujours pas repris à ce jour, l’exploitation illégale ayant repris en décembre 2016, malgré l’annonce de la fermeture définitive de la microcentrale, suite à un jugement en référé.

Voir : « Le rapport accablant de la mission inter-ministérielle pour l’Administration et la Société Hydroélectrique »

et « l’essai d’analyse critique de cette étude« ]

Après des emplois chez Total et Areva puis son passage au ministère de l’environnement et avant sa nouvelle promotion à l’Elysée, Antoine Pellion a aussi travaillé chez ERDF (devenu ENEDIS).

Il est difficile de dire aujourd’hui si cette nomination peut changer quoi que ce soit dans ce dossier… Il semble en tout cas que la lutte contre la fraude ne soit pas sa préoccupation principale…

Cette nomination nous permet néanmoins  ce petit retour en arrière dans une histoire bien peu ordinaire.

2 Responses to Quand Antoine Pellion, nouveau conseiller énergie à l’Elysée, se penchait sur la cascade de Salles-la-Source…

  1. ntissent dit :

    Total, Areva, ERDF… rien que de belles références qui garantissent une volonté de changement! Peut-être qu’au contact de Macron la moralisation de la vie publique en général, et celle qui concerne le dossier de Salles-la-Source en particulier,finiront par intéresser ce monsieur ?

  2. Grenier dit :

    Macron et la moralisation de la vie publique ? Ce sont deux opposés !

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