Le rassemblement du 26 juin clôt un cycle d’action de 6 années

Dimanche 26 juin 2016, se tenait devant la grande cascade un « apéro-cascade », nouveau rassemblement destiné à marquer les six années de combat pour la sauvegarde du site et à la veille d’un conseil municipal déterminant pour son avenir.

De son issue, dépendra désormais la suite de nos actions. Retour illustré sur quelques mots prononcés à cette occasion et quelques extraits de messages ou de témoignages reçus ces derniers jours,  en copie de courriers adressés aux élus :

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Allocution des six ans :

« Cher-es-ami-es-s,

Durant six années, nous avons tout donné, nous avons mobilisé, agi, donné à réfléchir, fait pression parfois, pris des risques, dénoncé, animé et fait connaître notre village et notre combat.

Pour cela, nous avons fait travailler et agir ensemble toutes les composantes, toutes les sensibilités, tous les courants de pensée, autour d’un objectif unique : ranimer la cascade !

Des élus de tous bords, des personnalités notamment du monde des arts et de la culture, des gens ordinaires, habitants d’ici ou simples touristes, nous ont appuyés et soutenus.

Rassurez-vous je ne vais pas reprendre toutes les actions que nous avons menées pour faire plier l’Etat, un objectif que beaucoup nous avaient dit « impossible ». Cela fera, je l’espère, l’objet d’un ouvrage à écrire ensemble, quand nous aurons définitivement gagné.

Nous sommes à la fin d’un cycle, à la fin d’une étape, qui aura permis que soit reconnu officiellement le « fiasco administratif » qui entoure cette affaire depuis 85 ans et que le droit de disposer de son eau soit remis aux habitants de Salles-la-Source.

Ces six années auront permis que se manifestent beaucoup d’énergie, de générosité, de richesses humaines, d’envie de collaborer ensemble pour préserver notre site et mettre fin à ce monde fait d’opacité et de fraude que nous ne voulons PLUS JAMAIS revoir.

Notre pétition qui a rassemblé1251 signataires se terminera le jour où le Préfet signera l’arrêté de non autorisation d’exploiter à la Société Hydroélectrique…

Désormais nos élus sont devant un choix très simple :

– Ou bien ils disent non à la poursuite de l’exploitation et un grand OUI à la Cascade, conformément au mandat qui les a fait élire et nous pourrons écrire ensemble une page nouvelle pour le développement de Salles-la-Source,

Ou bien ils disent oui à la poursuite de l’exploitation et donc NON à la cascade, avec inévitablement des conflits, des contentieux, et sans doute inévitablement aussi de l’illégalité et de la dissimulation… et nous continuerons avec DETERMINATION notre combat, selon des formes nouvelles.

Je terminerai en vous remerciant vous tous pour votre soutien indéfectible, durant ces six ans, pour vos petits messages de soutien, vos encouragements, pour avoir relayé ou fait remonter des informations et participé à nos rassemblements. Cela nous a conforté dans la justesse de la cause que nous défendions.

Je voudrais remercier les élus municipaux qui soutiennent la cascade et qui patiemment font œuvre de pédagogie dans leur propre équipe.

Nous sommes convaincus que ce projet, quoiqu’il arrive demain soir, ne pourra pas de faire et que l’énergie que nous recevons de ce site magnifique sera assez puissante pour que notre désir et notre projet de ranimer la cascade aboutisse ».

Fut également lue, par son auteur, la « lettre d’Augustin à ses parents » illustrant les potentialités de mise en valeur du site dès le 27 juin si les élus en ont la volonté et lancé un « appel collectif à idées » pour cette valorisation du village de salles-la-Source.

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Quelques messages de soutien (extraits)
Ne sachant pas si nous étions autorisé à les publier nominativement, nous avons fait le choix de de signer ces messages du seul prénom de leurs auteurs qui se reconnaîtront. Que tous ceux, nombreux, qui ont participé à notre « action urgente » soit ici remerciés !

« Nous aimons particulièrement votre village et votre lieu. Il est magique. Je l’ai montré à de nombreux amis et j’en parle même sur notre site de Brandonnet.
Je ne connais pas les « dessous » de cette « sombre » affaire de centrale… Mais il reste l’évidence, reconnue par tous : rendre à Salles-la-source sa réalité, son intégrité, sa magie naturelle.
Ne vaut-il pas mieux, et de loin, rendre à la cascade et à votre si fabuleuse commune son intégrité naturelle ? C’est l’avis de tous les visiteurs que j’ai interrogés… »
Brigitte

« J’ai découvert avec émerveillement le site de Salles-la-Source et sa Grande Cascade en tant que « touriste » : il vaut bien mieux que la production d’une demi-éolienne cela va sans dire, même si je suis un fervent défenseur des énergies renouvelables pour travailler dans l’environnement. Mais pas à ce prix-là… On relèverait de la « pantalonnade » pure et simple. »
David

« Monsieur le maire, j’ai trouvé votre scénario en faveur de l’arrêt des turbinages un peu court. Le seul élément positif à vos yeux reste la cascade qui, selon vous, ne fait pas partie intégrale d’un projet touristique, mais n’en est qu’un élément ?
Je ne partage pas cette avis réducteur, la cascade est une entité touristique. De plus, devant le foisonnement des incertitudes juridiques, financières et sécuritaires, un choix de raison s’impose si vous voulez assumer pleinement vos responsabilités d’élus. »
Eric

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 « Il s’agit d’un site unique en France mais aussi dans le monde. L’atteinte qui lui a été portée est inacceptable. Cette centrale porte atteinte bien évidemment à la cascade, au tourisme local (cascade magnifique avec un débit ridicule, quelle ironie pour le tourisme, c’est prendre les touristes pour des idiots). Ne donnez pas une raison supplémentaire aux électeurs de se détourner de la politique, de notre implication pour la vie collective. La renaissance de la cascade sera le marqueur phare d’une équipe municipale, l’histoire locale retiendra 2016 comme un temps très fort dans la vie communale.
Quand j’étais enfant, notre mère m’amenait avec ma sœur à la cascade, nous prenions les « Kway », parapluie et bottes et nous allions nous faire mouiller en courant le long du pont. Nous nous garions aussi à côté de la cascade, au-dessus du pont et nous écoutions la cascade tombée sur la voiture, un vrai torrent ! C’était juste magique, vous pouviez sentir cette force émergée de la Terre, c’était un don et cela devrait rester un don. Ma nièce, qui a 7 ans, n’a jamais eu cette expérience, n’a jamais pu se faire mouiller par notre belle cascade. Je vis dans mon quatrième pays, je suis allée de l’Arctique en Antarctique, d’Hawaii à la Nouvelle Zélande en passant par l’Amérique du Sud et du Nord, l’Afrique du Nord, l’Europe et un peu l’Asie. Je n’ai jamais vu un village aussi pittoresque avec un tel joyau (les Chutes du Niagara sont à une autre échelle et dans une ville). Nous devrions être fiers de notre cascade et arrêter de la massacrer pour de l’argent. Ceci est un cri du cœur, arrêter de faire passer l’argent avant les gens, la communauté, la famille. Redressez-vous et dites non ».
Marie

« Le handicap financier généré par la disparition de ressources sera surmonté au fil des ans, comme l’ont surmonté des centaines de communes et de communautés en France à la suite de la perte d’entreprises par difficultés économiques ou transferts. Par contre la renaissance de la cascade sera le marqueur phare d’une équipe municipale, l’histoire locale retiendra 2016 comme un temps très fort dans la vie communale. Les élus en sortiront courageux et grandis car auteurs d’une décision d’avenir. »
Gérard

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 « La mission a jugé que la gestion  de l’affaire par l’administration a été un fiasco.
Fait partie du fiasco le fait que, plus de dix ans après l’expiration de la concession, la fin de concession n’a pas été prononcée par l’administration. On sait que le dossier de fin de concession qu’avait à présenter la SHVSS est manifestement très, très incomplet.
On ne sait rien sur les caractéristiques techniques précises des ouvrages situés en souterrain, car non accessibles au public. On ne sait rien sur le foncier des ouvrages situés en souterrain. On ignore si les règles de sûreté des ouvrages hydrauliques (barrage et conduite forcée) sont respectées.
L’administration ne paraît pas se préoccuper de vérifier si la SHVSS a respecté toutes les clauses du cahier des charges de concession.
Pour agir, il faut bien connaître. Si l’on ne connaît pas, mieux vaut ne pas s’engager. »
Raymond

« Monsieur le maire, j’ai eu l’occasion de vous dire de vive voix que je ne voyais pas comment une décision de cette nature pouvait être prise actuellement, en l’absence notamment, d’éléments clés permettant de déterminer la possible viabilité de la poursuite de l’exploitation de cette micro centrale ;
mais ne doit-on pas déjà se poser la question de savoir si le délai imparti par l’administration pour le positionnement définitif de la municipalité n’est pas lui-même porteur de signaux inquiétants quant aux éventuelles futures négociations dans le cas d’une poursuite de l’exploitation ?
 J’en viens à penser aujourd’hui que la complexité du sujet à traiter dans le cas d’une reprise, ne vaut peut-être pas l’énergie que vous devrez déployer et les obstacles que vous devrez surmonter pour hériter en fin de compte d’ une installation obsolète, nécessitant forcément des investissements importants assortis de choix stratégiques et d’arbitrages permanents pour assurer la rentabilité minimum justifiant ces mêmes investissements…
Et puis au bout du compte, une fois l’imbroglio administratif et juridique dénoué par les soins de l’État qui remettra à la commune un site libre de toute contrainte, ne sera-t-il pas temps de se pencher sur une valorisation optimale de ce site exceptionnel ? »
Charles

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« Sensibles aux énergies renouvelables, j’ai voulu équiper mon domicile. Pour le solaire thermique j’ai dû placer les capteurs solaires sur le mur de mon jardin car étant dans un site inscrit cela était interdit en 2003 de les placer sur le toit ou les murs de la maison. En ce qui concerne le photovoltaïque, le technicien qui est venu pour faire l’étude a commencé par me faire remarquer qu’il n’avait pas vu de panneaux déjà installés sur les toits du village. Quand je lui ai précisé que nous sommes dans un site inscrit nous n’avons pas été plus loin. Preuve, s’il en est, que le respect du site passe avant la production des énergies douces. »
Claude

 « Voyez un peu le nombre d’hébergement que nous avons sur la commune depuis 20 ans ! tout est en regard à notre cascade qu’il faut préserver. Conservons nos biens propres, plus tôt que de nous embourber dans des dépenses…..à venir……insurmontables…..! y en a marre de payer des impôts pour les autres qui sent mette plein la poche, d’autres projets beaucoup plus honnêtes sont à la portée de nous, et sûrement moins cher, et plusieurs familles pourraient en profiter. Une citoyenne qui a voté pour vos paroles…et souhaite ne pas être déçue ! »
Claudette

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 Devant la cascade, le violon magique  de Frédérik Camacho.
Il se produira à l’Eglise de Saint-Austremoine, le 2 juillet à 18h30

 « Ce site unique en France doit retrouver sa cascade telle il y a plus de 85 ans. Les touristes sont attirés par les sites et non par les microcentrales. »
Livia

Dans le cas du démantèlement des barrages : L’eau libèrerait les réseaux souterrains, ouvrant ainsi un nouveau terrain de jeu pour la spéléologie, permettant une fréquentation supplémentaire (touristique) du site et donc de Salles et des gîtes environnant. Il est à noter que le Delta a été, bien avant nous, le terrain d’investigation de E.A. Martel ; avec le Tindoul de La Vayssière il constitue un phénomène karstique bien identifié dans le microcosme de la spéléologie (internationale).
S’il est unanimement reconnu que « R
animons la cascade ! » a permis d’en arriver à la situation actuelle, RLC a également réussi à faire parler de Salles la Source, lui donnant de la visibilité. Je m’interroge sur l’image que donnerait alors la commune si elle décidait de s’enfermer une deuxième fois dans une cohabitation (et ses contraintes et aléas) avec un fermier sur l’usage de l’eau ! ?…
Dans le cas du « OUI MAIS » ? La réunion publique du 17 juin n’a pas levé le doute de la salle quant à la procédure ! Toute l’ambiguïté portant, dans le cas du « OUI MAIS » (engageant 18 mois d’étude pour confirmer ou non) si la décision doit énoncer les critères et conditions du « MAIS » ! pire si des seuils doivent y être précisés ! (?) Auquel cas une telle décision est IMPOSSIBLE à formuler dans ce délai de juin ! Abandon ! « NON »
Si par hypothèse le Conseil Municipal se prononce « POUR MAIS » le maintien d’une exploitation hydroélectrique, il ressort que seules de TRES SERIEUSE ETUDES pourront régler un certain nombre de paramètres (dans les 18 mois donc), d’un coût important.
Mon avis et prise de position :
plutôt que de consacrer des moyens (conséquents, d’étude-diagnostiques dans un premier temps) pour relancer une production hydroélectrique aux bénéfices aléatoires et somme toute réduits face aux engagements et contraintes. Une sage décision serait, de mon point de vue, d’abandonner tout projet d’exploitation, et de flécher toute l’énergie et les ressources vers des projets plus structurants utiles et maîtrisables pour le territoire (tourisme…) ».
Bernard

« Acter dans ce sens [l’arrêt de la micro-centrale] serait tout à votre honneur, car c’est ce courage que l’Histoire retient ».
Anaïs

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« Pourtant, que la cascade est belle : c’est en chantant à nouveau l’hymne qui nous a accompagné durant toutes ces années que s’est achevé ce nouveau temps fort de mobilisation.

la Dépêche du midi – 27 juin 2016 : « Ranimons la cascade ! a fêté ses six ans » :

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One Response to Le rassemblement du 26 juin clôt un cycle d’action de 6 années

  1. […] 7/ L’association a organisé plusieurs moments festifs, avec notamment la venue des Boudeuses lors de la fête du 1er mai et l’apéro cascade du 25 juin. […]

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