Cascade : position des candidats aux municipales de 2020
Comme lors des dernières échéances municipales, l’association « Ranimons la cascade ! » a invité les listes candidates à se positionner et à mieux faire connaître leurs engagements sur plusieurs points majeurs concernant l’avenir du site de Salles-la-Source, de la grande cascade et de la Société Hydroélectrique.
Les réponses ont été demandées pour le 7 mars au plus tard. Olivia Maillebuau nous a dressé le courrier suivant que vous trouverez ici sous sa forme intégrale et regroupé ci-dessous par question posée.
(modifié le 11 mars 2020) : Jean-Louis Alibert vient de nous adresser ses réponses ce jour. Elles ont été ajoutées ci-dessous :
Questions posées aux candidats aux élections municipales de 2020
1/ La fermeture de la microcentrale de Salles-la-Source a été actée par vote du Conseil Municipal de juin 2016, au terme d’un débat démocratique. Cette fermeture tarde suite à des procédures judiciaires mais tout retour en arrière semble désormais juridiquement impossible. Qu’êtes-vous prêts en tant qu’élus à faire pour activer cette fin ? Comment voyez-vous votre lien avec la préfecture sur ce dossier ?
Olivia Maillebuau : Nous partageons l’inquiétude persistante quant au traitement du dossier. L’élection d’un nouveau conseil municipal est le moment propice à sa réappropriation. La présentation du nouveau conseil et des personnes en charge du suivi sera faite auprès des institutions. Madame Crépon-Pillone et Monsieur Bertolotti seront à mes côtés pour représenter la Commune. Sur le volet administratif et le juridique, nous sommes enlisés dans l’administratif et les multiples procédures en cours, pour lesquelles l’attente et la vigilance sont notre seule possibilité.
Il est primordial, et c’est notre objectif, d’obtenir des rendez-vous auprès de Madame la Préfète et de Madame la secrétaire générale, de nos conseillers départementaux, du président du conseil départemental, auprès des députés et sénateurs de l’Aveyron. Nous devons aussi informer la gendarmerie, les membres de l’enquête ministérielle, le président du CESER et la présidente de la Région de la situation de ce dossier.
Jean-Louis Alibert : Aujourd’hui la justice est seule maitre de la situation et je ne connais pas de solution pour les contraindre à avancer plus vite.
La présence d’une juriste dans ma liste peut, peut-être, nous éclairer sur certains leviers à mettre en place mais je ne suis pas toutefois très convaincu car si la solution existait nous l’aurions sûrement découverte. La Préfecture reste, pour moi, un partenaire indispensable dans ce dossier.
2/ Partagez-vous notre point de vue que l’aménagement du site de Salles-la-Source avec sa rivière souterraine, ses cascades et ses deux cours d’eau (outre son passé historique et ses qualités paysagères..) constitue un outil essentiel de développement local et de notoriété dans le respect du cadre de vie des habitants ?
Olivia Maillebuau : L’expérience m’oblige à ne rien promettre mais avec mon équipe, nous agirons dans l’intérêt général, et ferons notre possible pour que cessent les abus et que l’état de droit retrouve sa place dans notre commune. Nous ne pouvons tolérer qu’un exploitant sous prétexte de produire grâce à une énergie renouvelable, persiste à rester au-dessus de tous et de tout. Ces méthodes archaïques de fonctionnement doivent prendre fin.
Ce conflit pollue notre quotidien, les relations entre les habitants, les projets et au delà, l’image de notre village. Nous œuvrerons pour nos habitants, nos sites remarquables, notre commune, Salles-la-Source, avec vous pour demain.
Jean-Louis Alibert : Je n’en ai jamais douté et mon équipe partage cette évidence et nos actions passées vous le confirment. Je serai dans la continuité des aménagements entrepris.
3/ Suite à des travaux sans autorisation effectués par la SHVSS, l’accès à la cascade de la Crouzie est désormais impossible depuis plus de deux ans. De plus la SHVSS empêche désormais toute traversée du Créneau par la passerelle. Que pensez-vous faire pour résoudre ces questions au plus vite ? Quelle mise en valeur voyez-vous du site de la Crouzie ? Dans quel délai ? 4/ Envisagez-vous de rendre accessible et sécurisé l’accès à la cascade de l’Arnus ? Dans quel délai ?
Olivia Maillebuau : La poursuite de la procédure à l’encontre de l’exploitant pour mise en danger de la vie d’autrui est à appuyer rapidement par le complément de plaintes des habitants à proximité. Nous devons faire respecter l’État de droit.
Sur le volet technique et sécurité, nous avons à nous préoccuper en urgence de la dangerosité désormais évidente du chemin de la Crouzie. Un référé demandant une expertise de la conduite est en attente de la nomination d’un expert. Il faut relancer et insister pour obtenir cette expertise au plus vite. Je propose d’accentuer la pression : faire réaliser par huissier un constat mensuel, adressé par courrier recommandé à la Préfecture. Nous allons vers les beaux jours et le danger existe. Par conséquent et pour appuyer nos réelles inquiétudes, nous devrons proscrire toute activité : sport, pêche, promenade, descente en rappel, baignades, sauts…, faire respecter ces interdictions et n’avoir de cesse de signaler le danger. La prise de conscience du risque encouru par la municipalité, et donc le maire, doit être générale.
Jean-Louis Alibert : (la Crouzie) : Le referee intenté par la commune depuis peu devrait nous donner la solution pour rétablir cet accès mais au rythme judiciaire actuel je ne peux répondre sur le délai en principe plus rapide dans ce contexte- là.
Pour ce qui est de la passerelle, me fiant à mes expériences professionnelles je doute fort que l’on puisse utiliser le motif d’utilisation trentenaire pour obtenir ce que vous souhaitez. Le chemin de la thurière permettant un accès suffisant à l’autre rive du créneau il est d’évidence qu’elle a été construite par la SHVSS pour un accès facile à sa propriété rive gauche.
Sa récupération pourra se faire en même temps que le reste de l’usine en cas de succès judiciaire mais je ne peux garantir qu’elle sera maintenue par le propriétaire évincé.
Le site de la Crouzie est en cours de réflexion il semble que ce soit plus compliqué que ce que pensait les responsables du projet. Il faudra donc attendre que la prochaine municipalité puisse être actée Et que les éléments judiciaires soient levés pour réunir les personnes concernées par ce projet et aboutir à un projet partagé par tous.
Jean-Louis Alibert (Arnus) : Ce projet est porté par la Commune qui a lancé un appel d’offre pour une étude paysagère. Le BE a été choisi et doit commencer à réfléchir sur le sujet et proposer une esquisse qui sera soumise aux habitants. Ce projet qui doit être des plus respectueux d’un site pouvant être classé ENS ( Environnement Naturellement Sensible) ne devrait pas avoir un montant des plus élevé et faire partie d’un programme à mettre en place très rapidement.
5/ Sur l’ensemble de ces sujets, reconnaissez-vous l’association « Ranimons la cascade ! » comme un interlocuteur privilégié de la Municipalité, compte tenu de sa connaissance très approfondie des dossiers et de son engagement désintéressé au service de l’intérêt général au quotidien depuis 10 ans ? Si oui, comment pourrait se concrétiser ce partenariat ?
Olivia Maillebuau : Sur le volet projet, nous axons notre programme autour de la participation : la mise en tourisme et les projets se feront avec toutes les bonnes volontés de la commune, habitants, associations, professionnels. L’association Ranimons la Cascade ! sera donc partie prenante.
La situation critique des deux années précédentes nous incite à ne pas nous précipiter. Les dérives vécues sur le site de la Grande cascade ou à la Crouzie nous interpellent.
Un partage d’expérience avec d’autres sites semblables aux nôtres est à rechercher. Une réflexion globale doit être menée et accompagnée (office du tourisme, Aveyron Développement Tourisme, Conseil départemental …). Un groupe de travail étendu sera rapidement constitué. Vous serez également conviés à une présentation de votre association et de vos démarches auprès des nouveaux conseillers municipaux.
Jean-Louis Alibert : L’équipe que je dirige est très sensible à l’environnement et à la préservation de notre patrimoine et souhaite se rapprocher de tous les acteurs potentiels qui œuvrent dans cette direction.
Ranimons la cascade devra être associée à cette réflexion sur le village de Salles-la-Source au même titre que les autres associations voulant y participer.
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