Quand le Creneau et la cascade inspiraient Pauline de Flaugergues

Contemporaine de George Sand et de Chateaubriand qu’elle rencontra, la poétesse romantique Pauline de Flaugergues passa son enfance à Salles-la-Source, au château de Cougousse, au bord du Créneau. Cette région magnifique inspira une grande partie de son œuvre… Saurons-nous la préserver ?

 

pauline-flaugergue-cougouss

Pauline de Flaugergues âgée et le château de Cougousse

Exilée plus tard au Portugal, au bord du Tage, elle écrivit ces célèbres vers :

« … Il est en France
Un doux et frais vallon ;
Au fond s’élance
La tour et le vieux donjon.
Le mur qui l’environne
De lierre se couronne,
De pampres verts
Les coteaux sont couverts.

A cette image
Mon cœur bat et frémit ;
Au bord du Tage
en vain tout me sourit.
Sur la rive fleurie
je pleure une patrie,
Le vieux château
Et les bords du Créneau. »

 

chateau-cougousse.2008

 

Ses premières œuvres furent directement inspirées de la nature du vallée du Créneau :

Dans la « violette d’or », elle évoque les « grottes tapissées de mousse où retentissent des rires joyeux » et le « limpide bassin, appelé la fontaine du troubadour », le « murmure de la fontaine » d’où jaillissait cette source mystérieuse ».
Dans « les « Entretiens sur les beauté de la Nature », elle écrit : « c’est en parcourant , dans une de nos plus belles provinces méridionales, les vallons fleuris, les riches et fertiles coteaux, les hautes et incultes montagnes ; c’est en suivant les pas de ma jeune amie sur les bords ombreux du ruisseau et au pied de la superbe cascade, en examinant avec elle les arbres les arbres, les rochers, les métaux, tous les objets de la création que le hasard de nos promenades offrait à nos yeux ; c’est en recueillant les remarques naïves d’une enfant, en répondant à des questions que j’ai fait ce petit ouvrage… j’ose espérer qu’il vous plaira ».

Plus loin, elle y décrit au coucher du soleil, un soir de vendange, le jeu des lumières dans la beauté du soir : « l’astre du jour s’éloigne, s’enfuit et semble glisser mollement derrière les rochers qui bornent la vue à l’occident. Son disque descend graduellement, et bientôt ion ne voit plus qu’un arc étincelant, mais aussi étroit que celui de la lune à son déclin. Les cimes aigues des rochers sont seules colorées d’un rouge vif. Mais l’arc lumineux se rétrécit toujours… Il disparaît quelques points isolés, quelques rocs nus réfléchissent encore, comme les fragments d’un roc brisé, les rayons lointains de l’astre qui nous abandonne. On voit entre la montagne et les cieux flotter quelques lueurs, vacillantes, telles que les mourantes clartés d’un feu qui s’éteint. »

 

coucher-de-soleil

 

Pour sûr, dans ces écrits, écrit jules Duval, en 1842, « cette cascade est bien celle de Salles, ce ruisseau et ce vallon, le ruisseau et le vallon de Cougousse ; ce sont bien ici les bois, les champs, les coteaux du Rouergue : ces fêtes ont les fêtes de nos villages, et ces fleurs hier encore paraient nos prairies ».

 

chateau-cougousse.porte

 

eglise-cougousse

One Response to Quand le Creneau et la cascade inspiraient Pauline de Flaugergues

  1. […] a suscité l’enthousiasme de tous et notamment des enafants. Le texte ci-dessous est de Pauline de Flaugergues, poète romantique ayant vécu son enfance sur la commune, dans la vallée du Créneau, au […]

Répondre à AH ! PAPA COMBIEN D’EAU ! COMME ELLE TOMBE ! COMME ELLE BRILLE ! QUE C’EST BEAU ! C’EST NOTRE TIVOLI A NOUS ! | Ranimons la Cascade de Salles-la-Source ! Annuler la réponse

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