Vente aux enchères au profit de la société hydroélectrique au bord de la faillite

Le sketch raconté ci-après a été joué lors de la fête du 1er mai 2013 sur la place de Salles-la-Source devant un public hilare. Une partie ce qui est raconté ici est bien sûr à prendre au deuxième degré. Pour autant tout cela renvoie à des fait très graves auxquels sont confrontés les membres de « ranimons la cascade ! » dans le dossier qui les oppose à la Société Hydroélectrique soutenue de manière incompréhensible par l’Administration.
Rappelons que la Société hydroléctrique qui a versé en 2012, hors de toute charge sociale et fiscale, 113 990 € sur le compte du gérant, s’est dite devant les juges de la cour d’appel de Bordeaux insolvable quand à la redevance due à la Municipalité depuis 2006. (voir « La société Hydroélectrique se reconnaît elle-même insolvable« )

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La vente aux enchère d’objets insolites le 1 mai 2013 à Salles-la-Source

 

La vente exceptionnelle d’objets insolites commence, animée par « le commissaire principal de Christies à Peux-et-Couffouleux », et au profit de la société qui « pille, détruit, ravage et escagasse la belle cascade » :

Il n’arrive plus à payer sa redevance à la Municipalité, qu’il lui doit depuis plus de sept ans,
La Justice cruelle vient de lui rappeler.
Qu’il mette chaque mois dans sa poche des dizaines de milliers d’euros que lui verse EDF ne nous regarde pas.
Faisons taire nos rancœurs, propose le président de »Ranimons la cascade ! » et courons à son aide !

Comme elle est belle cette vague de compassion qui parcourt l’Assemblée !
Acceptez ces mouchoirs que offre « Ranimons la cascade ! » :

Place aux enchère !
Précision, la monnaie utilisée sera durant toute la vente, le « taïcouliounatcantaïbist » :

Premier objet mise à prix : un brin de muguet de Salles-la-Source adressé par le général Tarayre à l’impératrice Joséphine. Il a été conservé « dans une solution d’eau de vie de marc de raisin et d’urine de cheval de trait » :

« Ce mélange était couramment utilisé dans notre région. On appelait le « pissocabal ».
C’était un peu fort mais ça donnait un tonus de cheval » :

Le « sabot de foute » : vieille coutume du 1er mai à salles-la-Source : « chaussés de ces sabot, on tapait à coup de pied dans un outre bourrée de paille et on lui faisait dévaler tout le village« …

Un habitant du village se souvient : « les derniers jeux se sont déroulés dans les années 60. chaque quartier avait ses favoris… »

« Celui qui le premier parvenait, par son coup de pied, à la mettre dans la rivière, (il la « foutait » dans le Créneau) avait gagné. D’où le nom de jeu de « foute ».

La « truelle subreptice » qui du fait de son caractère discret et silencieux, servait pour les construction clandestines.
Celle-ci a servi en 1930 à la construction du barrage souterrain qui alimente la conduite forcée :

Par chance, la vente de cet objet atteint des sommets.
Un conseiller municipal nous explique qu’elle pourra servir à la Société hydroélectrique à s’acquitter de sa dette de 115 000 € vis-à-vis de la commune…

Le morceau de pierre de l’ancien lavoir, détruit clandestinement, à la faveur de la nuit,
puisqu’à l’époque le conseil Municipal s’opposait au projet.
Deux femmes libérées nous disent néanmoins leur attachement à ce petit patrimoine local malheureusement détruit détruit :
« C’est sûr que pour les femmes de notre génération, c’est drôlement frustrant d’être privées de cette belle et bonne corvée du lavoir » :

« Soumises à leur mari, dévouées à tous et à chacun, il est juste que cette pierre-souvenir aille dans les mains d’une femme » :
(cette enchère sera réservée aux femmes participantes ) :

Vient ensuite le tour du verrou magique, cadenassant inéluctablement le dossier auprès de l’Administration. « Muni de ce précieux talisman, vous pourrez faire tout ce que vous voulez impunément ».
Mise à prix de cet objet exceptionnel à un million de « taïcouliounatcantaïbist » :

Puis vient la mise à prix de la « Table Ronde », un meuble neuf de 5,5 m de diamètre et 3 m de large.

Ce meuble neuf et qui jamais utilisé, puisque la Table Ronde demandée par le Commissaire Enquêteur lors de l’enquête publique n’a jamais eu lieu.

« La table est à retirer à la Préfecture de Rodez…. »

« Un lot de vannes de toutes sortes dont la Société hydroélectrique est utilisatrice. On se demande où elle va les chercher, surtout les vannes les plus grosses ».

La « passoire à mesurer les débit » est un compteur utilisé par la société Hydroélectrique pour mesurer le débit de l’eau restitué par la conduite forcée à la cascade

« Sachant que le nombre de trous de cette passoire et connaissant le cosinus d’injection moyen du liquide mesuré… »
Après quelques explications techniques, le public est rassuré d’apprendre que cette méthode satisfait tout à fait l’Administration chargée de contrôler les débits.

Vient enfin l’arrivée de la conduite forcée apparente-invisible portée par huit membres costauds de « Ranimons la cascade ! »

Bien qu’invisible, cette conduite forcée permet de bénéficier de la prescription trentenaire réservée aux conduite apparentes.
Ainsi, sans disposer de titre de servitudes, la Société hydroélectrique peut-elle prétendre à des titres qu’elle n’a pas !

La saynète se termina par la proclamation de la recette au bénéfice de la Société hydroélectrique estimée à plus de 26 milliards de taïcouliounatcantaïbist avant que le trésorier ne fasse chanter l’assistance : « pourtant que la cascade est belle… »

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2 Responses to Vente aux enchères au profit de la société hydroélectrique au bord de la faillite

  1. […] Outre le sketch de la mise aux enchères d’objets insolites au profit de la microcentrale dans le besoin, la journée a permis d’organiser un atelier de dessin afin de permettre aux plus jeunes de dessiner la cascade et d’autre part  aux adultes de discuter autour de vieilles photos du village présentant pour certaines le village à l’époque d’avant la microcentrale. […]

  2. […] Outre le sketch de la mise aux enchères d’objets insolites au profit de la microcentrale dans le besoin, la journée a permis  aux participants de discuter autour de vieilles photos du village présentant pour certaines le village à l’époque d’avant la microcentrale et d’autre part d’organiser un atelier de dessin afin de permettre aux plus jeunes de dessiner la cascade : […]

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